Située à 20 km au nord de la capitale, la forêt de Montmorency s’étend sur 1972 hectares et est considérée comme le principal espace vert du Val-d’Oise. Cet espace naturel que Marc Dingreville porte toujours dans son cœur est l’une des destinations privilégiées des Franciliens et, chaque année, environ cinq millions de visiteurs s‘y promènent.
La forêt de Montmorency dans l’histoire
L’histoire de la forêt de Montmorency remonte au Moyen-Âge. Cette plantation constituée de chênes est l’une des forêts les plus originales d’Île-de-France. L’origine de son appellation est le connétable Mathieu de Montmorency qui avait construit le château de la Chasse au XIIe siècle. Ce petit château féodal, classé monument historique, fut un lieu de rencontre de l’élite de l’époque pendant les compagnes de chasses royales.
Jean-Jacques Rousseau aimait se promener dans la forêt de Montmorency au XVIIIe siècle. Les grands noms de littérature française emboitaient le pas de l’auteur pour essayer de trouver dans ces bois l’inspiration et peut-être l’ébauche de l’une de leurs œuvres.
La forêt était répartie en plusieurs propriétés privées appartenant à des baillis des bois. C’est à partir de 1933 que les autorités françaises commencent l’acquisition progressive de ces propriétés. Depuis 1970, la forêt de Montmorency fut officiellement enregistrée en tant que domaine de l’État dont la gestion est soumise à l’Office national des forêts.
Un écosystème pour la préservation de la flore et de la faune
Même si elle abrite plus de 372 espèces végétales, les châtaigniers représentent à peu près 70 % des plantations de la forêt de Montmorency. C’est également un espace propice pour l’épanouissement de la faune, on peut y apprécier de loin des chevreuils, des renards, des blaireaux et même des sangliers. Toutefois, la forêt commence à prendre de l’âge et d’importants travaux de rajeunissement sont en cours pour la diversifier et la remettre à niveau.
Plusieurs cours d’eau jaillissent de la forêt de Montmorency pour se jeter dans le lac d’Enghien et l’Oise. Le sous-sol de la forêt est constitué d’une grande réserve de gypse (la plus importante en Europe) et la plus vaste carrière souterraine de l’hexagone.